Les paysages de la Loire-Atlantique, ma région d’adoption depuis 10 ans, me rappelle les forêts ancestrales de mon enfance ; si merveilleusement appréhendées par les peintres de l’école de Barbizon, dont ils ont su immortaliser la luminosité et l’infinitude des verts et des bruns.
La photographie a été pour moi, au début, un moyen de conserver en mémoire, cette beauté, et de transcender l’impermanence de ces moments en une sorte d’éternité.
Ce dialogue avec les arbres, instauré de façon naturelle, m’a conduite à ma première exposition « les racines du ciel », pour la bibliothèque technologique de l’université de Nantes, en septembre 2012.
Nourrie depuis mon enfance par la culture britannique, l’imaginaire de ses artistes et son histoire (notamment le XIXème siècle victorien), le regard de mes clichés sur la nature, et plus récemment sur les gens et la vie urbaine, cherche entre autre à perpétuer les valeurs du mouvement préraphaélite.
L’art sous toutes ses formes devait selon eux « s’adresser à toutes les facultés de l’Homme : son esprit, son intelligence, sa mémoire, sa conscience, son cœur… » ; ceci afin qu’il puisse « filer, à partir de sa propre intériorité, sa propre citadelle aérienne », pour reprendre les mots du poète John Keats, qui influença beaucoup la confrérie.
Partisane de « l’Art total », j’aime les collaborations, propices aux échanges d’inspirations.
De ma rencontre avec l’écrivain, conteur et poète Jules Puisay, est né le projet KAN HA DISKAN ; un ensemble de dyptiques composant une harmonique alternant le temps suspendu de l’image et les rythmes des ressacs des mots.
Cette collaboration a été présentée sous forme d’une publication et d’une exposition au sein de l’université de Nantes.
J’aimerais également dans l’avenir travailler pour mon « amour de toujours », le théâtre.
StellaB